Et après la COP 21 : rencontre avec Christian de Perthuis
16 février 2016
LA DÉFINITION D’UN BIEN COMMUN : LE CLIMAT
Le GIEC, dans son 1er rapport d’évaluation en 1990, a souligné un problème nouveau et majeur : l’accumulation du stock de Gaz à effet de serre dans l’atmosphère provoque un dérèglement du climat.
Elinor Ostrom a été le premier à parler de la « Protection d’un bien commun : celle du climat ». Un défi assez complexe à relever : comment aligner les intérêts des différents gouvernements pour en faire en sorte que demain nous allions tous dans le même sens ?
L’ACCORD DE PARIS
L’accord de Paris est un succès comparé aux dernières COP, obtenu grâce à un travail initié par le réseau diplomatique français. Il y a dans cet accord signé fin 2015 par les 196 parties représentées (195 pays + l’Union Européenne) une véritable avancée : nous avons réussi à faire en sorte que les 196 parties/pays abandonnent le monde binaire de Kyoto qui bloquait la mobilisation collective. En effet, cet accord entérine le principe de « responsabilité commune mais différenciée » en lieu et place du principe d’efforts obligatoires par catégories de pays, acté lors du Protocole de Kyoto. L’accord permet ainsi de déterminer un cadre international de gouvernance pour une transition globale vers une économie bas-carbone, s’appuyant sur le principe des contributions volontaires par pays (NDC : Nationaly Determined Contribution).
LES PROCHAINES ÉTAPES POUR LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD ET ANTICIPATION D’UNE FINANCIARISATION D’UNE ÉCONOMIE BAS CARBONE
Christian De Perthuis nous a rappelé que l’accord de Paris reste à aujourd’hui « virtuel » puisque qu’il n’est pas encore ratifié (ratification prévue pour 2018 par 55 pays minimum, représentant au moins 55% des émissions mondiales ; avec une mise en œuvre prévue pour 2020). La question de la financiarisation reste à ce jour encore assez floue car rien n’a vraiment été décidé sur la façon de mobiliser les instruments politiques internationaux de financements.
Les changements de trajectoire doivent être impulsés par des changements de nos économies : les gouvernements auront un rôle majeur à jouer sur la taxation environnementale. En parallèle, la construction des modèles alternatifs au fossile doit être entreprise dés aujourd’hui par les entreprises : l’innovation est de mise pour la pérennité de ces dernières !
QU’EST-CE QUE « LES RENCONTRES DU 3 RUE DU LOUVRE » ?
Lancées depuis fin 2014, ce sont des Rencontres passionnantes et inspirantes autour d’une formule simple : un intervenant, un apéritif dînatoire, des échanges tous les deux mois vers 18h30 au 3 Louvre (3, rue du Louvre – Paris 1er. Ecosystème de compétences dédié à la RSE : Des Enjeux et des Hommes, Ekodev, Nuova Vista, Birdeo, Bellemine).
Nous avons eu, en 2015, le plaisir d’accueillir entre autres Claire Nouvian (Association BLOOM), Clair Michalon (Agronome et spécialiste de la Diversité culturelle), le Prince Louis Albert de Broglie – dit le Prince Jardinier (Château de la Bourdaisiere/permaculture), Myriam Maestroni (Fondatrice de la start-up « Economie d’énergies SA ») et Aymery Jacquillat (PDG de la Camif sur le choix du made in France).