Enseignements du 3eme baromètre « salariés et entreprise responsable »
24 janvier 2018
Pour la troisième année consécutive, Des Enjeux et des Hommes et Ekodev ont mené, en partenariat avec le cabinet Occurrence, une étude auprès des 1036 salariés issus du secteur privé et d’entreprises de plus de 250 salariés, sur leur perception de la RSE.
UNE PRISE EN COMPTE PROGRESSIVE DES ENJEUX RSE DANS LES ENTREPRISES
On constate une montée en puissance progressive de la RSE, dans l’actualité notamment, ce qui explique que le nombre de personnes se déclarant capable d’en donner une définition a augmenté de 24% par rapport à 2016. Cependant des efforts de clarification restent à faire puisque les 3/4 des répondants en donnent une définition partielle.
Près de 90% des personnes interrogées considèrent l’entreprise légitime pour contribuer aux enjeux du Développement Durable et près de 40% en font même une condition de performance.
Les salariés constatent une meilleure intégration de la RSE dans la stratégie de leur entreprise (63%)et les plans d’actions (60%) mais elle est aussi attendue dans les processus métiers (50%).
Pour autant, la RSE reste davantage perçue comme une action défensive puisque la majorité des répondants considèrent avant tout qu’elle permet de réduire les coûts (45%) et de répondre aux exigences réglementaires (43%). La vision de l’entreprise contributive n’est pas encore partagée par la majorité des salariés : seuls 19% perçoivent la RSE comme un moyen de donner du sens au projet d’entreprise et 14% comme un moyen d’innover et transformer les modèles économiques.
34% des salariés ne savent pas citer les actions RSE phares de leur entreprise. Ceux qui le font, ont une perception qui reste essentiellement environnementale.
UNE GOUVERNANCE A RENDRE PLUS VISIBLE
30% des répondants déclarent que la RSE est rattachée à la Direction Générale et devrait l’être davantage. Parmi les autres fonctions de rattachement préconisées, la direction de la stratégie (23%).
La fonction RSE reste encore trop peu connue : une personne sur deux ne sait pas comment le service RSE est composé et plus de 40% des répondants ne savent pas se prononcer sur la performance du service. Pour ceux qui savent, l’expertise est reconnue mais les moyens sont à développer.
Les salariés manquent également de visibilité sur la manière dont a été élaborée la stratégie RSE, 36% pensent qu’elle a été réalisée en vase clos. Seuls 14% imaginent que la stratégie a été co-construite avec les parties prenantes.
Parmi les directions considérées comme les plus actives dans la prise en compte de la RSE : il y a la DG (30%) et la DRH (26%) tandis que la direction des achats continue à ne pas être perçue comme la plus active (3%).
UNE DEMANDE D’IMPLICATION CROISSANTE DE LA PART DES SALARIES
Seuls 15% des salariés se disent complètement impliqués dans la démarche RSE de leur entreprise (notamment les managers) mais plus de 70% voudraient l’être davantage.
Les motivations évoquées par les salariés sont plus « ego » (intérêt des missions, reconnaissance, développement de compétences) qu’ « éco » (faire progresser l’entreprise, être acteur du changement de société).
Les moyens pour associer les équipes sont encore très «top down» : 42% des salariés interrogés considèrent que leur entreprise engage ses équipes dans la RSE par de la communication descendante. Les actions d’eco-construction (19%), de mobilisation (15%) et d’innovation (7%) restent insuffisantes.
Pour s’impliquer plus dans la démarche, les salariés aimeraient mieux comprendre la RSE (35%), en bénéficiant d’une vraie formation sur le sujet (33%) et être impliqués dans des projets RSE en interne (22%).
Barometre_RSE_Novembre2017_E&H_Ekodev
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